Critique : La fiancée de Chucky

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La Fiancée de Chucky, photo du film

La Fiancée de Chucky

La Fiancée de Chucky, affiche française du filmÉtats-Unis : 1998
Titre original : Bride of Chucky
Réalisation : Ronny Yu
Scénario : Don Mancini
Acteurs : Jennifer Tilly, Brad Dourif, John Ritter
Distribution : Universal Pictures
Durée : 1h29
Genre : Horreur
Date de sortie : 10 mars 1999

Note: 4/5

C’est le quatrième opus de la saga infernale Chucky et certainement le meilleur ! Les précédents films avaient tous été mis en scène par des réalisateurs différents à chaque fois, et pour La fiancée de Chucky, c’est Ronny Yu (dont la majorité des films sont très peu connus en France) qui s’y colle ! Et pour un résultat des plus réussis. En effet, les aventures de la vilaine poupée Chucky commençaient à décliner sérieusement au fil des films, avec des situations trop attendues, aucune surprise et des scénarios quasi-identiques au fur et à mesure d’un nouvel épisode… La fiancée de Chucky s’impose donc comme une nouvelle poupée maléfique qui rajoute du piment à l’histoire et rythme une aventure rock’n’roll sur des airs de Rob Zombie…

La poupée Chucky n’est plus qu’un infâme bout de chiffon et de plastique tout juste bon à jeter aux ordures. Mais Lee Ray, tueur en série officiellement mort depuis une dizaine d’années, habite encore sa carcasse en charpie. La pulpeuse Tiffany, créature tout entière dévolue à son culte, rêve de le ramener à la vie. Et voila qu’elle parvient à le ranimer. Mais dès son retour à la vie, Chucky se fatigue vite de son apparence de jouet, car rien ne vaut, à ses yeux, un mètre quatre-vingts de chair et d’os, un physique avantageux où coule du sang chaud, celui du beau Jesse par exemple…

« Bonnie and Clyde » version poupées

On commençait donc à tourner en rond avec la saga Chucky nous narrant l’histoire de cette poupée diabolique. Ici avec ce quatrième volet, on change de décor, d’histoire, on ajoute quelques adolescents insouciants et une jolie poupée et nous avons notre meilleur film de la série !

On découvre un Chucky quelque peu différent lors de ses retrouvailles avec Tiffany, sa petite amie qu’il a laissé seule après sa mort. Tout deux adeptes du meurtre sans scrupules, au début du film, on aura droit à un duel déganté entre la femme et la poupée ; à coups de sarcasmes et de moqueries, on découvre vite le potentiel de choc de nos deux futurs alliés.

D’ailleurs, on se concentrera davantage sur l’évolution de leur relation, tantôt amoureuse, tantôt ennemie et toujours avec un humour parfaitement décalé. On notera leur relation maman-enfant au début du film qui est assez comique, ainsi que leur mariage et tous les problèmes qui peuvent survenir dans un couple « normal ». En ce qui concerne le couple d’adolescents Jesse et Jade, leur histoire semble à priori beaucoup moins intéressante étant donné qu’on ne connait pas grand-chose sur eux si ce n’est l’interdiction par l’oncle de Jade de voir son petit ami… Néanmoins, il sera intéressant de suivre leur parcours en van vers le New Jersey et d’observer l’évolution de leur relation au fil des meurtres commis par Chucky et Tiffany, passagers du véhicule.

1-0 pour les poupées !

Certes, le petit Andy qui avait été traumatisé par Chucky dans les trois premiers épisodes n’est plus, mais cela n’est pas plus mal. On change de contexte et on laisse place à de nouveaux acteurs, dont Jennifer Tilly (Le manoir hanté et les 999 fantômes) qui joue le rôle d’une grande blonde gothique fan de poupées, rêveuse et parfois un peu nunuche. Son personnage est aussi « sympathique » lorsqu’elle est humaine que lorsqu’elle se transforme, malgré elle, en poupée et on n’oubliera pas la séquence de relooking extrême au rythme de « Call me » de Blondie. Chucky, lui, plus destroy que jamais avec son nombre incalculable de cicatrices sur le visage et ses mèches de cheveux agrafés au hasard sur le crâne nous fera toujours autant rire et on lui découvrira un côté un peu plus humain mais on n’exclura pas son caractère de psychopathe pour autant !

Quand à Katherine Heigl dans son 8ème film, celle-ci sera convaincante mais pas trop. Son rôle est neutre et malgré la romance avec son petit ami qui va dégénérer au fur et à mesure des minutes, son interprétation restera assez ennuyeuse.  Pour ce qui est de Nick Stabile que l’on ne connait que sur le petit écran, son jeu d’acteur demeurera on ne peut plus basique.

Résumé

La fiancée de Chucky est de loin le meilleur si l’on compare avec les trois films précédents ; plus créatif, il donne un nouveau souffle à la saga et on passera un excellent moment avec ces poupées hors du commun !

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