Test DVD : Monsters – Dark continent

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Monsters – Dark continent


Royaume-Uni : 2014
Titre original : –
Réalisateur : Tom Green
Scénario : Tom Green, Jay Basu
Acteurs : Joe Dempsie, Kyle Soller, Sofia Boutella
Éditeur : TF1 Vidéo
Durée : 1h54
Genre : Guerre, Fantastique
Date de sortie DVD/BR : 1er juillet 2015

 

 

Dix ans après les faits qui se sont déroulés dans Monsters, les créatures extraterrestres ont envahi la totalité de la planète. Alors que la guerre fait rage, un trio composé de Noah, un soldat en mission, d’une recrue inexpérimentée et d’une jeune femme, va découvrir que le véritable ennemi n’est pas celui qu’ils croient…

 

 

Le film

[3/5]

Monsters – Dark continent est la suite, plus ou moins attendue, du Monsters de Gareth Edwards, tentative poético-romantique de signer un film de monstres sans monstres (les mauvaises langues targueront d’ailleurs qu’il a remis le couvert l’année dernière avec Godzilla). Ayant désormais sa place au cœur sur la A-List Hollywoodienne, Edwards laisse donc sa place au nouveau venu Tom Green – Non, il ne s’agit pas du trublion télévisuel héros de Va te faire foutre, Freddy ! mais d’un réalisateur britannique ayant fait ses armes sur la série Misfits.

Monsters – Dark continent quitte donc la jungle pour le désert du Moyen-Orient, et abandonne, dés ses premières minutes, l’ambiance romantique de love-story qui était au centre du premier film (ici c’est drogue et putes à gogo) : il n’est point difficile de comprendre que Tom Green et son co-scénariste Jay Basu tiennent à se démarquer de leur modèle pour mieux surprendre le spectateur. Les jeunes soldats héros du film se lancent donc dans une mission de sauvetage au cœur des plaines rocailleuses cachant, par ci par là, quelques créatures tentaculaires. Le rythme du film est inégal, mais nous réserve quelques belles séquences (notamment celle des mines antipersonnel) ; le souci, c’est que pour palier à un manque de budget ne lui permettant pas de placer des aliens toutes les trois minutes, Green finit par jouer, comme le premier Monsters avant lui, la carte de l’atmosphère et des longs plans contemplatifs. Ce n’est pas gênant à priori bien sûr (la photo est même très réussie), mais disons qu’après avoir balancé dans son premier quart d’heure des enjeux diamétralement opposés à celui du film de Gareth Edwards, le fait de tenter de se rabattre sur une ambiance similaire par la suite ne fonctionne pas aussi bien que dans le grand frère : si dans Monsters, Edwards prenait le temps de nous faire aimer ses deux personnages principaux, au cœur de Monsters – Dark continent, les bidasses sont d’entrée de jeu présentées comme détestables, et le spectateur peinera par la suite à réellement s’impliquer dans leur destinée quand le rythme du métrage prendra d’avantage le temps de « se poser » à leurs côtés. Et si on sent bien là-dessous poindre l’idée, belle mais éculée, selon laquelle les vrais monstres sont d’avantage à chercher du côté des humains que des « monstres », Monsters – Dark continent ne parviendra au final à convaincre le spectateur que de façon partielle, même si de très bons éléments surnagent dans le récit.

 

 

Le DVD

[4/5]

C’est à TF1 Vidéo que l’on doit l’opportunité et le plaisir de découvrir Monsters – Dark continent en DVD et Blu-ray aujourd’hui. L’éditeur a par ailleurs plutôt soigné sa copie niveau DVD, et nous offre un beau master, au format respecté, avec une image granuleuse d’origine (donnant au métrage un petit côté « roots ») mais bien définie, et des couleurs très agréables. Seules les séquences en basse lumière accusent un poil trop le poids d’un encodage en MPEG-2, forcément un poil limité (granulation un poil excessive). Côté enceintes, rien à redire : VF et VO sont proposées soit en Dolby Digital 5.1, et le mixage multi-canal est dynamique et plutôt immersif. La version originale est un peu au dessus de sa petite sœur s’exprimant dans la complexe langue de Molière et de MC Jean Gab1, autant techniquement qu’artistiquement.

Dans la section suppléments, on trouvera un module de 25 minutes d’entretiens avec l’équipe du film, auxquels s’ajoute un très court module revenant sur « les coulisses d’une scène de tournage ». Intéressant.

 

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