Test DVD : La califfa

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La califfa

 
France, Italie : 1970
Titre original : –
Réalisateur : Alberto Bevilacqua
Scénario : Alberto Bevilacqua
Acteurs : Romy Schneider, Ugo Tognazzi, Massimo Farinelli
Éditeur : Éditions Montparnasse
Durée : 1h32
Genre : Drame
Date de sortie cinéma : 16 juin 1972
Date de sortie DVD : 5 octobre 2017

 

 

Des grèves secouent l’Italie. Le mari de la Califfa est tué. Cette dernière décide alors de s’opposer au patron de l’usine, Doverdo. Rapidement, la Califfa devient la « meneuse » des ouvriers. Les deux êtres vont alors s’affronter avant de transformer leurs oppositions en véritable amour…

 

 

Le film

[4/5]

Au lendemain des événements de mai 1968, la lutte des classes a envahi, pour un temps, le cinéma européen. Coproduction franco-italienne, La califfa est l’exemple type de ce nouveau genre de films. Afin de raconter son histoire, Alberto Bevilacqua choisit de jongler avec des thèmes sociaux forts, et de poser une question brûlante : l’amour est-il possible entre deux êtres aux valeurs farouchement opposées ?

Le film, malgré son dénouement éloigné de toute idée de happy-end, répond clairement à la question par l’affirmative : la passion dévorante finira par rapprocher ces deux personnes, appartenant à des milieux très différents. Mais tout n’est pas si simple quand la politique s’en mêle… Romancier passé à la mise en scène, Bevilacqua suit ses amoureux se débattre dans la belle ville de Parme, qu’il filme d’une façon très esthétique, lyrique, grandiose et presque poétique, s’éloignant de fait du strict réalisme qu’il briguait au départ, avec ses premières scènes tournées de façon quasi-documentaire.

De plus, le rythme assez lent du film confirmera au spectateur que le cinéaste tourne finalement de manière plus « littéraire » que réellement cinématographique, ce qui, sur la durée, tend à atténuer l’implication du spectateur au cœur du film. Néanmoins, cette relation fusionnelle entre un industriel et une gréviste forcenée comporte de beaux restes ; porté par l’interprétation sublime de Romy Schneider et Ugo Tognazzi mais également par la superbe musique d’Ennio Morricone, La califfa s’impose au final comme un film à la fois humain et symbolique, loupant le coche sur certaines de ses ambitions, mais ayant au moins le mérite d’en avoir, et de tenter des choses différentes, de refuser un cinéma qui « ronronne ».

 

 

Le DVD

[4/5]

Niveau transfert, le DVD de La califfa proposé par les Éditions Montparnasse est assez impeccable : malgré un piqué assez doux, l’encodage ne pose pas le moindre problème, même durant les quelques séquences tournées de nuit. Les couleurs sont globalement très agréables, même si, bien sûr, les noirs ont par moments une légère tendance à tirer au vert, limites du support obligent. Des limites qui semblent cela dit avoir été habilement contournées en ce qui concerne la définition et le piqué, qui nous réservent de bien belles surprises par moments. Côté son, VF et VO italienne sont encodés en Dolby Digital 2.0, et proposent deux mixages certes assez sobres mais efficaces. On notera cela dit deux erreurs sur la jaquette du DVD : la galette n’est pas encodée en 4/3 mais bien en 16/9, et le film ne dure pas 1h47 mais simplement 1h32. Concernant ce sujet précis, le site de référence IMDb qui annonce une durée de 1h52 en salles doit également faire une erreur, le site français encyclo-ciné rectifiant cette durée à 1h36 – ce qui paraît cohérent avec un encodage DVD Pal (25fps), faisant passer la durée du film à 1h32. A moins bien sûr que la version italienne ne soit plus longue de quelques séquences…

Côté suppléments, on trouvera une petite poignée de bandes-annonces de films disponibles sous les couleurs des Éditions Montparnasse.

 

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