Test DVD : Bates Motel

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Bates Motel

 
États-Unis : 1987
Titre original : –
Réalisateur : Richard Rothstein
Scénario : Richard Rothstein
Acteurs : Bud Cort, Lori Petty, Moses Gunn
Éditeur : Movinside
Durée : 1h31
Genre : Comédie, Horreur
Date de sortie DVD : 26 septembre 2017

 

 

Suite à son procès, le tueur en série Norman Bates est envoyé dans un asile psychiatrique. Là, il fait la connaissance du jeune Alex, interné pour avoir tué son père qui le maltraitait. Norman tient vite un rôle de père de substitution pour Alex qui lui voue une véritable admiration. Au décès de Bates, Alex hérite du motel familial, lieu où ont été perpétrés les crimes de Norman. Avec l’aide d’une jeune fille en fugue, il décide de remettre la propriété sur pied, et part habiter dans l’ancienne maison de la famille Bates. Tandis qu’Alex adopte l’identité de Norman, des événements étranges se produisent…

 

 

Le film

[3,5/5]

Étrange petit film que ce Bates Motel, au titre similaire à la série diffusée sur la chaîne A&E entre 2013 et 2017. Produit en 1987, ce téléfilm oublié de tous constituait en fait le pilote d’une série TV produite par Universal et dont la diffusion était prévue sur NBC. Les mauvais scores d’audience et les critiques assassines ont finalement eu raison du projet, dont il ne subsiste aujourd’hui que le « pilote », que les français pu découvrir en VHS à la fin des années 80, et que Movinside nous propose aujourd’hui de voir ou revoir, trente ans après.

Petit OVNI filmique, le Bates Motel cuvée 1987 met en scène Alex West (interprété par Bud Cort), compagnon de chambrée de Norman Bates à l’asile, qui hérite du lieu à la suite du décès de ce dernier. Intéressant et parfois même assez amusant, le film de Richard Rothstein ne révèle finalement aujourd’hui ses origines télévisuelles dans sa construction. En effet, Bates Motel est clairement divisé en deux parties bien distinctes. La première moitié met en scène l’installation de West dans la maison, et introduit le personnage de Lori Petty, conçu comme un sidekick humoristique ; l’alchimie entre les deux acteurs fonctionne par ailleurs plutôt bien. Le deuxième partie du film sera centrée sur le « premier client » de l’hôtel et son histoire, slalomant entre passé et présent, avec une certaine inventivité. En d’autres termes, la deuxième moitié de Bates Motel est en fait composée du premier épisode de la série (qui se serait probablement déclinée sur le modèle « un épisode / un client »), malheureusement mort-née avant d’avoir pu faire ses preuves auprès du public. Dommage, car le concept était prometteur !

 

 

Le DVD

[4,5/5]

Il n’y a pas à se plaindre, le DVD de Bates Motel édité par Movinside dans sa formidable collection Les trésors du Fantastique nous permettra de découvrir ce petit film oublié de tous et sorti de nulle-part dans des conditions tout à fait satisfaisantes. On l’a déjà dit et répété depuis quelques années : on est heureux en France de pouvoir toujours compter sur des éditeurs prêts à lancer des films pas forcément attendus, quel que soit le format, ce qui est loin d’être évident économiquement parlant, étant donné le nombre ahurissant de téléchargements illégaux tournant malheureusement autour des films de genre.

Et il faut de toute façon avouer que Movinside est rodé au format DVD, et nous propose une nouvelle fois un master sans faille : définition, piqué et couleurs composent plutôt bien avec les limites d’un encodage en définition standard. Côté son, la VO est proposée en Dolby Digital 2.0, et le mixage ne nous réserve aucune mauvaise surprise. La VF découverte il a une trentaine d’années sur la VHS éditée par CIC Vidéo n’est pas du voyage.

Dans la section bonus, l’éditeur nous propose de découvrir la bande-annonce du film, accompagnée de la désormais traditionnelle présentation par Marc Toullec, complète et intéressante, même si on remarque une erreur dans les propos de l’ancien rédacteur en chef de Mad Movies. En effet, ce dernier affirme que le personnage incarné par Burd Cort n’a « pas d’âge » et est présenté par la narration comme un jeune homme de 20-25 ans, ce qui n’était pas très crédible si l’on considérait l’âge réel de Burd Cort au moment du tournage. Or, il est bien clair dans la narration du film (et c’est même répété à de nombreuses reprises) qu’Alex West a été interné à l’hôpital psychiatrique quand il avait une dizaine d’années, et que ce dernier y est resté isolé durant 27 ans. Une petite erreur pas bien grave cela dit – on imagine bien que Marc Toullec, fortement sollicité, n’a pas forcément eu le temps de revoir le film avant d’en signer la présentation…

 

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