Test Blu-ray : The bye bye man

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The bye bye man

 
États-Unis : 2017
Titre original : –
Réalisation : Stacy Title
Scénario : Jonathan Penner
Acteurs : Douglas Smith, Lucien Laviscount, Cressida Bonas
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h40 (version non censurée)
Genre : Fantastique, Horreur
Date de sortie DVD/BR : 22 juin 2017

 

 

Lorsque trois étudiants s’installent dans une vieille maison aux abords de leur campus, ils libèrent inconsciemment le Bye Bye Man, une entité surnaturelle qui ne hante que ceux qui découvrent son nom. Les amis comprennent alors qu’il n’y a qu’un moyen d’échapper à sa malédiction et d’éviter qu’elle ne se propage : ne pas le dire, ne pas y penser. Quand le Bye Bye Man arrive à s’immiscer dans vos pensées, il prend le contrôle et vous fait commettre l’irréparable…

 

 

Le film

[4/5]

Ce n’est pas une découverte, et le désastre artistique autour de la sortie de Brazil en 1985 a largement popularisé cette idée depuis plus de trente ans : les producteurs de cinéma sont de fieffés filous, de vils commerçants obsédés par les chiffres et la rentabilité, à qui il ne faudrait jamais laisser la responsabilité du montage final d’une œuvre. Si cette assertion est sans doute à relativiser, tant certains producteurs bienveillants ont parfois su simplement « recadrer » un auteur parti trop loin dans ses délires, la découverte de The bye bye man aura de quoi remettre un peu d’huile sur le feu.

Car grâce à Metropolitan Vidéo ce mois-ci, le consommateur français aura le choix entre choisir de visionner The bye bye man dans sa version PG-13 ou dans sa version non-censurée, R-Rated, que l’on qualifiera volontiers de « director’s cut » étant donné que même le montage du film se trouve modifié par l’abjecte volonté des producteurs d’adoucir le plus possible une œuvre forte et intense, afin de la transformer, au final, en pétard mouillé. Car il faut bien l’admettre, la version PG-13 du nouveau film de Stacy Title n’est pas franchement recommandable – au point d’en avoir obtenu la note globale de 4,3/10 sur le site de référence IMDb.

En revanche, et c’est en cela qu’il donnera largement du grain à moudre à tous ceux qui sont persuadés que les financiers devraient rester étrangers à tout le processus artistique d’une œuvre de cinéma, le « director’s cut » de The bye bye man s’avère une assez belle réussite, ce qui ne nous étonne pas outre mesure étant donné que la réalisatrice Stacy Title compte dans sa filmographie quelques excellents thrillers et films d’horreur, tels que L’ultime souper ou encore Hood of horrors, film à sketches mettant en scène, entre autres, le rappeur Snoop Dogg.

S’ouvrant sur un plan séquence littéralement tétanisant, mettant en scène le massacre de plusieurs personnages par un forcené à la fin des années 60, le film annonce la couleur d’entrée de jeu à la fois thématiquement et formellement : on n’est pas là pour rigoler, et la caméra de Stacy Title se pose en observatrice, élégante, suivant ses personnages sans les juger. Cette première séquence, massacrée dans la version PG-13 par des inserts qui annihilent la tension liée au plan-séquence en plus de couper les plans sur les impacts de balles et les giclées sanglantes, met le spectateur dans les conditions idéales pour assister à la suite du métrage, récit contemporain de boogeyman efficace et surtout très habilement mis en scène : la caméra, aérienne, suit les personnages en imposant de longs plans, subtils et parfaitement efficaces. Par la suite, si le scénario de Jonathan Penner (mari de la cinéaste à la ville) ne révolutionne en rien le genre qu’il aborde, il demeure toujours intéressant, et assez malin pour maintenir l’attention du spectateur en éveil durant tout le métrage, rythmé par des mises à mort très graphiques (dans le « director’s cut » uniquement), la beauté des plans et le sens du cadre de Stacy Title faisant le reste.

Avant de terminer, on glissera un petit mot sur le design du « Bye Bye Man », visuellement assez superbe, et dont le maquillage est endossé par l’excellent Doug Jones, dont on ne connaît que peu le visage, mais habitué aux rôles de monstres et de créatures, notamment dans les films de Guillermo Del Toro (le faune dans Le labyrinthe de Pan, Abe dans Hellboy…).

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Côté Blu-ray, Metropolitan Vidéo nous livre, comme à son habitude, une galette très soignée : côté image, l’ensemble s’offre une présentation très précise, avec des couleurs respectant parfaitement la photo de James Kniest (Annabelle) et surtout un beau piqué, conservant son acuité même en basse lumière, ce qui est indispensable étant donné que le film se déroule essentiellement de nuit. Côté son, VF et VO sont encodées en DTS-HD Master Audio 5.1, dans des mixages impériaux, fins et intenses, bien spatialisée et vraiment efficace durant les séquences de flippe.

Dans la section suppléments, on ne trouvera, outre les habituelles bandes-annonces de l’éditeur, que la « version non censurée » évoquée un peu plus haut : un bonus de tout premier choix !

 

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