Test Blu-ray : Power rangers

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Power rangers

 
États-Unis, Japon, Hong Kong, Mexique, Nouvelle-Zélande, Canada : 2017
Titre original : –
Réalisateur : Dean Israelite
Scénario : John Gatins, Matt Sazama, Burk Sharpless, Michele Mulroney, Kieran Mulroney
Acteurs : Dacre Montgomery, Naomi Scott, RJ Cyler
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 2h04
Genre : Fantastique, Action
Date de sortie cinéma : 5 avril 2017
Date de sortie DVD/BR : 5 août 2017

 

 

Dans une petite ville, cinq adolescents découvrent qu’ils ont des pouvoirs extraordinaires. Ils vont devoir apprendre à surmonter leurs peurs et à faire équipe pour devenir les Power Rangers : le destin les a choisis pour sauver le monde de la destruction orchestrée par une force extraterrestre surpuissante…

 

 

Le film

[2,5/5]

A la base, Power rangers est une série américaine adaptée du phénomène japonais des « super sentai » ayant déferlé sur le monde au milieu des années 80, et dont les français connaissent surtout Bioman, diffusé à partir de 1985 sur Canal+. Le créateur de la série Power rangers Haim Saban a donc racheté au début des années 90 les droits d’une série japonaise super sentai appelée Kyōryū Sentai Zyuranger, et avec l’accord de la Toei, n’utilisera finalement que les scènes de combats en costumes et les séquences mettant en scène les robots géants, et retournera le reste avec des acteurs américains dans le rôle des héros. Contre toute attente, le succès sera au rendez-vous et cette série « hybride » deviendra un véritable phénomène dans le monde entier au milieu des années 90. Ainsi, il y a de fortes chances aujourd’hui pour que le spectateur âgé de plus de 35 ans connaisse les Power rangers ; dans la plupart des cas cependant, « trop âgé pour ces conneries » à l’époque de l’arrivée de la série sur le petit écran.

Un film tel que ce reboot de Power rangers constitue donc l’occasion parfaite pour le spectateur de se « tester », afin de voir s’il est capable d’apprécier un film loin de tout à priori ou idée préconçue. Et il faudra admettre que le film signé Dean Israelite commence plutôt bien, avec un plan-séquence haut en couleurs rappelant le meilleur des passages sur Asgard dans le Thor de Kenneth Branagh (2011). La suite prend d’ailleurs également plutôt un bon chemin, avec la présentation des jeunes héros malgré eux, qui sont rapidement et plutôt habilement caractérisés, en privilégiant l’action plutôt que de barbantes scènes de dialogues. En fait, pendant sa première demi-heure (en gros, jusqu’à ce que nos héros découvrent le vaisseau spatial enfoui dans la roche), Power rangers prend plutôt la bonne direction ; s’il n’est naturellement pas exempt de défauts narratifs (des raccourcis à qui mieux mieux) et formels (quand les producteurs Hollywoodiens se rendront-ils compte que les pneus d’une voiture ne crissent pas sur des routes composées de terre et de boue ?), l’évolution des personnages et la découverte de leurs pouvoirs, proche d’un film tel que Chronicle s’il n’avait pas été tourné avec les pieds, sont plutôt plaisants et agréables à suivre.

Mais malheureusement, une fois arrivé dans le vaisseau, le soufflé se dégonfle un peu – le sidekick « comique », un robot doublé par Bill Hader, est assez insupportable, la « formation » des héros en herbe est beaucoup trop longue, les bons sentiments étrangement absents de la première partie commencent à « enguimauver » le reste du film, et même le combat final s’avérera un poil décevant par sa courte durée, en plus d’être beaucoup trop marqué par l’ombre des deux derniers opus de la saga Transformers. On sent également le film un peu le cul entre deux chaises au niveau du ton (peut-être à l’image de la série hybride de laquelle il est tiré), dans le sens où le film s’adresse avant tout aux 5-10 ans, tout en ayant écopé d’une classification PG-13 – ce qui explique peut-être son relatif échec aux États-Unis.

C’est d’ailleurs bien dommage, parce que l’on sent vraiment le plaisir d’Elizabeth Banks à incarner une « méchante » grandiloquente aux noirs desseins, que la réalisation de Dean Israelite et les compositions de plans photographiées par Matthew J. Lloyd parviennent à se démarquer du tout-venant de la prod US, et que les boulot des équipes de Weta Workshop, notamment sur le personnage de Goldar, est assez hallucinant. On se consolera en se disant que Power rangers, avec 140 millions de dollars de recettes mondiales, a finalement largement remboursé son budget de 100 millions – dès lors, peut-être verra-t-on arriver une suite, qui rectifiera les erreurs de ce premier film.

 

 

Le Blu-ray

[5/5]

Côté Blu-ray, Power rangers est non seulement proposé dans un joli Steelbook qui ravira les collectionneurs, mais la galette éditée par Metropolitan Vidéo envoie vraiment le bois niveau image et son. Le master est sublime, affichant un piqué très précis et un niveau de détail époustouflant. Les contrastes sont très affirmés, les couleurs éclatantes et les noirs d’une profondeur absolue : c’est du très beau travail. Côté son, la VO est proposée en Dolby Atmos et en envoie littéralement plein les oreilles du spectateur et fera à coup sûr trembler vos murs pendant les dantesques scènes d’action. Les amplis non compatibles décoderont cette piste tonitruante en Dolby TrueHD 7.1. La version française est quant à elle encodée en DTS-HD Master Audio 5.1 : excellent confort d’écoute, dynamisme échevelé, immersion absolue, surtout lors des passages d’action qui feront trembler vos murs.

Rayon suppléments, Metro ne se fout pas du consommateur avec pour commencer un très conséquent ensemble de featurettes composant mises bout à bout un making of très complet de 2h20. On y reviendra sur la « filiation » entre le film et la série mais également de divers aspects plus « techniques », tels que le casting, les effets spéciaux, les combats et cascades, les décors ou encore la musique. Les anglophones confirmés se régaleront d’un commentaire audio du réalisateur Dean Israelite (non sous-titré), qui revient avec calme sur différents aspects de sa mise en scène, et les autres se consoleront avec un commentaire audio sous-titré de… la bande-annonce du film, qui nous propose un condensé des propos en deux minutes chrono. On terminera avec une série de scènes coupées et/ou étendues, probablement écartées pour des raisons de rythme, et un bêtisier pas forcément hilarant.

 

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