Test Blu-ray : Hitman & Bodyguard

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Hitman and Bodyguard

États-Unis, Pays-Bas, Chine, Bulgarie : 2017
Titre original : The hitman’s bodyguard
Réalisation : Patrick Hughes
Scénario : Tom O’Connor
Acteurs : Ryan Reynolds, Samuel L. Jackson, Gary Oldman
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h58
Genre : Action, Comédie
Date de sortie cinéma : 23 août 2017
Date de sortie DVD/BR : 2 janvier 2018

Un redoutable tueur à gages est contraint de témoigner contre son ancien employeur devant la Cour internationale de justice de La Haye. Interpol est alors chargée de l’escorter jusqu’aux Pays-Bas et engage le meilleur garde du corps du métier pour mener à bien cette mission. Mais c’était sans savoir que depuis des années, les deux hommes s’opposent : les voilà désormais obligés de s’associer pour tenter de survivre aux pires épreuves… De l’Angleterre à La Haye, ils vont vivre une aventure délirante, une succession infernale de tentatives de meurtre, de courses-poursuites pour échapper à un dictateur d’Europe de l’Est prêt à tout pour les éliminer…

Le film

[4,5/5]

Un buddy movie improbable entre deux personnages que tout oppose, des poursuites et des scènes d’action nombreuses et décomplexées, des « fuck » toutes les trente secondes, Gary Oldman qui revient à un rôle de « méchant », Salma Hayek enfin de retour dans une comédie d’action – vingt ans après Desperado… Plus le film avance et plus on se dit que Hitman and Bodyguard n’est pas un simple film : c’est une machine à remonter le temps !

Alors bien sûr, les mauvaises langues nous feront remarquer qu’on est quand même loin de la force d’un scénario signé Shane Black, que certains effets spéciaux sont vraiment à la ramasse et qu’une poignée gags sont franchement bas de plafond… Mais bordel, quelle énergie ! Hitman and Bodyguard fait le taf, et il le fait à l’ancienne. Les scènes d’action, et en particulier les courses poursuites, sont longues, intenses et drôles, et les clins d’yeux à quelques grands classiques du film d’action des années 80/90 abondent : une poursuite à travers les canaux d’Amsterdam qui évoque Amsterdamned, une autre à travers un parc bondé de monde qui fera forcément penser à Die hard 3, l’apparition surprise du pistolet à clous de L’arme fatale 2, le flash-back au « Cucaracha » qui évoque visuellement fortement l’ouverture de Desperado

Encore plus fort : le film de Patrick Hughes se paye même le luxe de s’offrir, en filigrane, une petite histoire d’amour. On parie que vous aviez oublié qu’il pouvait y en avoir dans un film d’action, et pour cause, si c’était monnaie courante dans les années 80 et dans la première partie des années 90, on ne se souvient plus en avoir vu depuis… quoi, Speed, en 1994 ? On a même carrément lu ailleurs (et moins bien) sur le Net qu’Hitman and Bodyguard était le premier mélange de film d’action et de comédie romantique, c’est dire si cet élément autrefois fondamental semble avoir été effacé des mémoires !

Derrière la caméra, Patrick Hughes prouve à nouveau, quelques années après Expendables III (qui était déjà une très solide série B), qu’il est un fier artisan du grand spectacle, et propose quelques séquences très inventives, et des scènes d’action toujours parfaitement lisibles. Bref, on ne pourra qu’encourager tous les amoureux des actioners des années 80/90 de tenter le coup, avec un film qui les réconciliera peut-être avec le cinéma d’action contemporain !

Le Blu-ray

[4,5/5]

Rythmé, bourrin et inventif, Hitman and Bodyguard s’avère, on l’a dit, un divertissement de haute tenue, n’oubliant jamais d’imposer des choix artistiques forts. Et comme à son habitude, Metropolitan Vidéo a fait le job avec soin, et apporté un soin tout particulier au transfert de l’image. Le master du film affiche donc une forme littéralement insolente : beau piqué, couleurs éclatantes, profondeur de champ et niveau de détails accrus… Du beau travail. Côté son, l’immersion du spectateur est grandement facilitée par deux mixages d’un dynamisme échevelé (VF / VO), encodés en DTS-HD Master Audio 5.1, aux basses littéralement tonitruantes. Il est à noter que le doublage français s’avère relativement soigné, mais que l’on appréciera encore plus le film dans sa langue d’origine, ne serait-ce que pour mieux savourer les multiples jurons balancés par Salma Hayek et les intonations du duo Ryan Reynolds / Samuel L. Jackson.

La section suppléments se révèle également à la hauteur de nos attentes : on commencera avec un super commentaire audio du réalisateur Patrick Hughes, doté des indispensables sous-titres français, et au cours duquel le cinéaste fait preuve d’un dynamisme et d’un humour assez agréables, et se prête à l’exercice de bonne grâce non sans déclarer, à la fin du film, avoir probablement perdu deux tiers de ceux qui avaient commencé à l’écouter. On continuera avec un très amusant sujet intitulé « Le pour et le contre », s’échinant à dresser des comparaisons entre les deux personnages principaux, et faisant office de best of des punchlines du film. Le traditionnel bêtisier côtoie ensuite une belle série de scènes coupées, allongées et alternatives (certaines d’entre elles sont vraiment sympathiques), et on terminera avec les featurettes promo d’usage sur ce genre de production : un mini making of, un sujet consacré aux femmes du film (Salma Hayek et Elodie Yung), et un autre dédié au côté « love story » de l’histoire. On terminera avec un petit quart d’heure d’entretiens avec Ryan Reynolds, Samuel L . Jackson et Salma Hayek, ainsi qu’avec les traditionnelles bandes-annonces de films issus du catalogue de Metropolitan Vidéo. Du beau boulot.

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