Test Blu-ray : Boardwalk Empire – Saison 5

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Boardwalk Empire – Saison 5


États-Unis : 2014
Titre original : Boardwalk empire
Créateur : Terence Winter
Acteurs : Steve Buscemi, Kelly Macdonald, Shea Whigham
Éditeur : HBO/Warner
Durée : 7h00 environ
Genre : Série TV, Thriller
Date de sortie DVD/BR : 11 mars 2015

 

 

Dans les années 1920, l’homme d’affaires Nucky Thompson décide de se lancer dans le commerce d’alcool à Atlantic City pourtant sévèrement réprimé par la prohibition puis de s’essayer à la politique. Il a épousé Margaret Schroeder, une jeune femme qui était venue lui demander de l’aide et sur laquelle il compte maintenant pour gagner une certaine respectabilité. L’exacerbation de la concurrence entre les gangs de New York, New Jersey, Philadelphie et Chicago qui veulent étendre leur territoire, complique la vie de Nucky…

 

 

La saison

[5/5]

Comme le chante régulièrement Jean-Louis Aubert avec une émotion feinte sur tous les plateaux télé dés qu’une émission fête sa dernière, « voila, c’est fini ». Après cinq années de jeux de pouvoir et de règlements de comptes en tous genres, Boardwalk Empire tire sa révérence. Née des talents couplés de Terence Winter et de Martin Scorsese (qui a d’ailleurs vampirisé le show dans l’esprit d’à peu près tout le monde), la série s’achève sur une saison tragique, toujours aussi solennelle et fascinante.

Fort logiquement située en 1931, année de l’arrestation d’Al Capone et de la fin de la prohibition aux États-Unis, cette cinquième saison voit ses personnages un peu vieillis (et vieillissants) tenter d’évoluer, de s’adapter à un monde qui change. Très marqués par la crise de 1929, nos truands semblent tous abattus devant le rouleau compresseur d’un destin inéluctable qui semble s’acharner contre eux. Parallèlement, et comme dans un hommage au Parrain 2 ou à Il était une fois en Amérique, on reviendra longuement sur la jeunesse du personnage de Nucky (Steve Buscemi).

Un retour aux sources orchestré comme un tragique et poignant tour de manivelle du destin, donnant l’impression au spectateur, à travers ce brillant va et vient narratif passé/présent, d’une page qui se tourne, d’une époque qui s’éteint, le tout développant au fil des épisodes une force vraiment bouleversante, quasi-Shakespearienne, devant beaucoup au talent de ses acteurs, tous impeccables, de Steve Buscemi bien-sûr à Michael Shannon en passant par Stephen Graham. Une sacrée série qui se termine au sommet.

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Puissante et addictive, la série Boardwalk Empire n’a donc sûrement pas volé le buzz qui tourne autour d’elle depuis quelques années. La sortie de cette ultime saison est l’occasion de revenir sur les somptueux Blu-ray édités par HBO / Warner pour le show. Parce que côté Blu-ray, ce coffret Boardwalk Empire – Saison 5, c’est du lourd. Une image de toute beauté, proposant une définition et un piqué impressionnants. Des couleurs naturelles, des « sépia » qui déchirent, des contrastes jamais pris en défaut, y compris durant les nombreuses scènes de nuit. Les visages sont d’une précision vraiment sidérante, de même que le niveau de détail (tenues, barbes, cheveux, etc) et la profondeur de champ. Côté son, et comme d’hab avec Warner, pas de piste haute définition pour la VF, cantonnée à un mixage DTS 5.1, puissant et occupant bien l’ensemble des canaux. Mais elle a beau être réellement impressionnante, la version française ne peut rivaliser avec le DTS-HD Master Audio 5.1 de la VO, tout simplement tonitruante. La dynamique de l’ensemble est littéralement bluffante, les surrounds sont enveloppants en diable, les voix bien séparées et jamais étouffées par le bruit des mitraillettes. L’immersion est totale : c’est toujours le cas avec les Blu-ray de séries édités par Warner, mais techniquement, c’est la perfection absolue.

Du côté des suppléments, le coffret est moins fourni que ceux des saisons précédentes : outre les quatre commentaires audio malheureusement non sous-titrés (et donc à réserver aux anglophones confirmés), on ne trouvera qu’un module concernant les repérages de plusieurs fameux lieux de tournage : la maison de Nucky, l’Italian Social Club, les bordels… Proposé en VOST, ce document s’avère assez intéressant, bien que sans doute un peu trop court. Le dernier supplément n’a rien à voir avec la série : il s’agit d’un DVD supplémentaire nous proposant de découvrir les deux premiers épisodes de la série de Steven Soderbergh The Knick, en VOST. Mettant en scène Clive Owen en tant que médecin au début du vingtième siècle, cette nouvelle série s’annonce d’une violence et d’une radicalité qui en feront sans doute l’anti-Grey’s Anatomy.

 

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