Test Blu-ray : Ali Baba et les quarante voleurs

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Ali Baba et les quarante voleurs

 
États-Unis : 1944
Titre original : Ali Baba and the forty thieves
Réalisation : Arthur Lubin
Scénario : Edmund L. Hartmann
Acteurs : Maria Montez, Jon Hall, Turhan Bey
Éditeur : ESC Éditions
Durée : 1h27
Genre : Aventures, Fantastique
Date de sortie cinéma : 2 juillet 1948
Date de sortie DVD/BR : 17 avril 2018

 

 

Son père assassiné par un traître lors de la prise de Bagdad par l’armée d’un tyran mongol, le jeune Ali Baba s’enfuit dans le désert. Courageux, plein d’aplomb, il est recueilli par les quarante voleurs dont il a découvert le fabuleux trésor dans une grotte. Dix ans plus tard, il en est devenu le chef. L’heure de la vengeance a sonné…

 

 

Le film

[3,5/5]

Dans les années 40, le film d’aventures américain était très fortement teinté d’exotisme : qu’il s’agisse d’explorer les territoires plus ou moins vierges des îles du Pacifique, de découvrir des civilisations « perdues » au cœur de la jungle amazonienne ou de se perdre dans les étendues désertiques du Moyen-Orient, tout était bon pour s’évader sur le mode gentiment décomplexé du « sérial » des années 20.

Après les beaux succès rencontrés au cinéma par Le voleur de Bagdad (1940) et Les mille et une nuits (1942), c’est presque naturellement qu’Arthur Lubin et Universal se tournent à nouveau vers la capitale irakienne en 1944, où l’on situera l’action d’Ali Baba et les quarante voleurs. Le script écrit pour l’occasion par Edmund L. Hartmann s’éloigne d’ailleurs très largement de l’histoire à laquelle le spectateur est habitué, issue des célèbres « Contes des mille et une Nuits » : Ali Baba est donc ici présenté comme le fils d’un calife assassiné par l’envahisseur mongol, qui sera recueilli et élevé par une bande de « gentils » voleurs pillant sans vergogne l’oppresseur ; à la mort du chef de la bande de brigands, Ali Baba en prendra le commandement, et entreprendra de venger la mort de son père…

Ainsi, le film d’Arthur Lubin orchestre donc une classique histoire de vengeance, transposée dans l’univers magique des nuits d’Orient. Et malgré un scénario certes très prévisible, c’est avec un plaisir non feint que l’on suivra les aventures d’Ali Baba et sa bande. Visuellement somptueux, très efficacement réalisé par Arthur Lubin (cinéaste qui prouva à maintes reprises son habile talent de technicien en abordant à peu près tous les genres), Ali Baba et les quarante voleurs n’est certes pas un « grand » film au sens noble du terme, mais s’impose sans peine comme un divertissement exotique de haut vol, doté de décors superbes et d’un couple de héros plein de charme (le couple Jon Hall / Maria Montez, qui passait tellement bien à l’image et auprès du public qu’on les vit ensemble à six reprises sur grand écran). Un beau livre d’images en somme, pour qui est sensible au charme désuet des matte-paintings, maquettes, effets de transparence et autres décors en carton-pâte.

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Grâces soient rendues à ESC Éditions, éditeur touche à tout français qui nous permet de découvrir dans l’hexagone et sur galettes HD autant de pépites oubliées que de grands classiques très attendus. Avec Ali Baba et les quarante voleurs (1944), qui sort en même temps que Capitaine de Castille (1947) et La révolte des Cipayes (1954), l’éditeur inaugure donc ce mois-ci une nouvelle collection intitulée Épées de Légende, en parallèle de sa déjà très riche collection Hollywood Premium.

La copie d’Ali Baba et les quarante voleurs est d’ailleurs de très bonne tenue, avec un grain cinéma globalement bien respecté et des contrastes finement travaillés, même si l’on pourra suspecter un léger abus du réducteur de bruit vidéo ou DNR, donnant par moments aux visages des personnages un aspect un peu « cireux ». La restauration a fait place nette des tâches, rayures et autres griffes disgracieuses, et propose une image stable, avec néanmoins quelques fourmillements discrets sur certaines séquences. Côté son, l’éditeur nous propose une version originale en DTS-HD Master Audio 2.0 mono d’origine, sans souffle ni bruits parasites ; les dialogues sont parfaitement clairs. Si elle souffre d’un peu plus de souffle, on appréciera également de pouvoir (re)découvrir le film dans sa VF d’époque, surannée comme il le faut et également proposée dans un mixage DTS-HD Master Audio 2.0.

Dans la section suppléments, ESC Éditions semble avoir laissé carte blanche à ses collaborateurs réguliers Christophe Champclaux et Linda Tahir, qui via leur boite Rose Night Production nous proposent ici de découvrir deux intéressants entretiens avec Evanghelia Stead, professeur de Lettres et Civilisations Orientales à la Sorbonne, qui reviendra, avec un accent parfois assez amusant, sur les adaptations des « Contes des mille et une Nuits » au cinéma, puis plus largement sur les origines de ces récits. On trouvera également une très courte introduction du film par Linda Tahir elle-même, déguisée en pirate dans un décor évoquant bien sûr les films de corsaires de la grande époque…

 

1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour,
    Merci de nettoyer votre site des virus, marre de venir sur le site et avoir mon antivirus qui m’alerte à chaque fois d’un danger.
    Je pensais que ce site était tenu par des gens sérieux.

    Merci de mettre en danger les ordinateurs de vos visiteurs.
    Je suis sûr que mon commentaire, ne sera pas visible par les autres lecteurs, cela ferait mauvais genre.

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