Spirit, l’étalon des plaines

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Spirit, l'étalon des plaines Kelly Asbury, Lorna Cook

Spirit, l'étalon des plaines Spirit, l’étalon des plaines

USA : 2001
Titre original : Spirit: Stallion of the Cimarron
Réalisateur : Kelly Asbury, Lorna Cook
Scénario : John Fusco
Acteurs : Matt Damon, James Cromwell, Daniel Studi
Distribution : United International Pictures (UIP)
Durée : 1h24
Genre : Animation, Aventure
Date de sortie : 9 octobre 2002

Globale : [rating:2][five-star-rating]

Avant-dernier dessin animé en 2D pour DreamWorks qui produit ici un film certes touchant et magnifique mais qui n’a pas su captiver son public, sûrement à cause de son histoire peu accessible… Spirit n’en demeure pas moins un joli long-métrage d’animation que tout bon fan des films DreamWorks se doit de voir.

Synopsis : L’étalon sauvage Spirit naît dans les plaines vierges de l’Ouest américain, aux premières années de la Conquête. Son enfance est tout entière placée sous le signe du jeu et de l’aventure. Spirit découvre avec émerveillement l’immensité, les ressources infinies, la beauté majestueuse de sa terre natale. Jeune adulte, il devient le chef de sa bande. Un soir, Spirit rencontre l’Homme. Pris au lasso, livré à un colonel sadique, il refuse de se faire dompter…

Spirit, l'étalon des plaines Kelly Asbury, Lorna Cook

Après l’immense succès de Shrek, les studios DreamWorks, infatigables, continuent sur leur lancée et produisent un nouveau film d’animation cette fois-ci en animation traditionnelle comme ils l’avaient fait sur Le Prince d’Égypte et La Route d’Eldorado. Hélas, au milieu des nombreuses sorties de dessins animés en 2002, Spirit l’étalon des plaines ne reste qu’un produit extrêmement mineur

Une animation impressionnante

Premier film réalisé par Kelly Arsbury et Lorna Cook (animateurs sur de nombreux projets tels que La Belle et la Bête, L’Étrange Noël de Monsieur Jack et La Petite Sirène pour le premier ou encore la plupart des films de Don Bluth pour la seconde), cette sixième production DreamWorks nous entraîne dans l’Ouest sauvage du XIXe siècle, endroit paisible où les plaines luxuriantes et les collines verdoyantes sont un véritable havre de paix pour les animaux américains. Et c’est ici que voit le jour le jeune Spirit, mustang pur-sang aussi curieux que malicieux qui va, en grandissant, devenir le chef de son clan de chevaux sauvages, défendant sa mère et les siens libres comme le vent. Mais lorsque Spirit, intrigué par l’arrivée d’hommes dans sa vallée, se fait non sans mal capturer, c’est pour lui le début d’une grande aventure…

Ne vous y méprenez pas : Spirit l’étalon des plaines n’est pas aussi désastreux que les critiques ne nous le laissaient dire. C’est un dessin animé avant tout visuellement magnifique où l’on peut admirer l’impressionnant travail des animateurs qui ont su retranscrire avec précision les mouvements des équidés les plus réalistes au même titre que de magnifiques décors et une mise en scène attractive, les nombreux plans aériens ou différents travelings (avant, circulaires, latéral…) nous en mettant constamment plein la vue. Ainsi, le long-métrage possède déjà un aspect visuel époustouflant, devenant un film de qualité indéniable. Hélas le scénario n’est, lui, pas vraiment à la hauteur. Écrite par un professionnel des scénarios basés sur l’Ouest (John Fusco, auteur des deux Young Guns et de Cœur de tonnerre), l’histoire s’avère sobre voire simpliste, narrant comment un cheval sauvage va tout faire pour conserver sa liberté face aux hommes, qu’ils soient bons ou mauvais.

Spirit, l'étalon des plaines Kelly Asbury, Lorna Cook

Un scénario bien pauvre

Ce thème a déjà été maintes fois employé au cinéma, surtout par les productions Disney (L’Étalon noir, Crin-Blanc, Crinière au vent) sans jamais vraiment rester dans les mémoires si ce n’est pour les passionné(e)s de chevaux. Le pari était donc risqué pour DreamWorks qui, dans un élan d’originalité, prive par ailleurs son principal héros équestre de parole. En effet, Spirit le fougueux cheval ne parle pas, à l’instar des autres animaux du film qui ne font que hennir, rugir ou s’exprimer avec leur faciès. Une idée originale mais néanmoins bien réussie à l’écran, la voix-off de Spirit (Matt Damon en VO) se faisant parfois entendre pour éviter une quelconque monotonie. Malheureusement, la sauce ne prend qu’à moitié et, parsemé de quelques chansons bien inspirées par Disney et chantées ici par Bryan Adams (en français et avec l’accent américain s’il vous plait !), la narration pêche sévèrement, à peine rehaussée par des moments d’action et d’humour, surtout à la fin du métrage.

Spirit l’étalon des plaines est donc un flop en soi pour DreamWorks, le film n’étant pas assez captivant pour être un classique ni assez moche pour passer en direct-to-video (je le répète, la qualité visuelle est à couper le souffle). Dommage donc pour cette production très intéressante, parfois drôle et bien menée (dont certains passages rappellent fortement Bambi comme la naissance de Spirit surtout) mais dont les rares moments de bravoure sont éclipsés par une certaine monotonie. Pas un chef-d’œuvre, pas un navet non plus… Disons simplement que le film est un petit dessin animé qui plaira aux plus jeunes les moins exigeants, quoique ces derniers préféreront s’éclater sur des films plus mouvementés.

Résumé

On espérait mieux de la part des créateurs de Shrek et de FourmiZ, eux qui nous avaient enchantés avec des scénarios malins et un humour plus adulte. Cet avant-dernier film en 2D avant le tout 3D fut un flop mondial au box-office. Malheureusement, DreamWorks n’ont pas vraiment compris que ça n’était pas au niveau de l’animation que le bât blessait…

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