Poulet aux prunes

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Poulet aux prunes, la critique du film

Jeu concours Poulet aux PrunesPoulet aux prunes

France, Belgique, Allemagne : 2011
Titre original : Poulet aux prunes
Réalisateur : Marjane Satrapi, Vincent Paronnaud
Scénario : Marjane Satrapi
Acteurs : Mathieu Amalric, Edouard Baer, Maria de Medeiros
Distribution : Le Pacte
Durée : 1h33
Genre : Drame
Date de sortie : 26 octobre 2011

Globale : [rating:4][five-star-rating]

Poulet aux prunes, c’est une recette de cuisine, une bande dessinée, un film et bien d’autres choses encore. L’auteur, Marjane Satrapi, remporte le prix du meilleur album au Festival d’Angoulême en 2005. Deux ans plus tard, elle sort avec Vincent Parronaud Persepolis, un film d’animation adapté de plusieurs albums, qui remporta les faveurs des critiques et du public. Aujourd’hui, le duo de réalisateurs revient sur les écrans avec l’adaptation de Poulet aux prunes.

Synopsis : Téhéran, 1958. Depuis que son violon tant aimé a été brisé, Nasser Ali Khan, un des plus célèbres musiciens de son époque, a perdu le goût de vivre. Ne trouvant aucun instrument digne de le remplacer, il décide de se mettre au lit et d’attendre la mort. En espérant qu’elle vienne, il s’enfonce dans de profondes rêveries aussi mélancoliques que joyeuses, qui, tout à la fois, le ramènent à sa jeunesse, le conduisent à parler à Azraël, l’ange de la mort, et nous révèlent l’avenir de ses enfants. Au fur et à mesure que s’assemblent les pièces de ce puzzle, apparaît le secret bouleversant de sa vie : une magnifique histoire d’amour qui a nourri son génie et sa musique.

Poulet aux prunes, la critique du film

De multiples influences esthétiques pour un film brillant

En regardant ce film, on est de suite frappé par la présence forte de diverses influences graphiques et esthétiques. L’image est construite comme un patchwork de cinéma, bande dessinée, animation, photographie, de manière intelligente et époustouflante. Les décors en animation permettent un ressenti sensible de la vie de Nasser Ali. L’insertion de ces différentes techniques procure un plaisir de l’image comme on a peu l’occasion d’en voir.

L’histoire est simple et efficace, construite en puzzle sans pour autant perdre sa trame narrative, mélangeant flash-back, flash forward, ellipses… Chaque partie développe un style visuel propre et autonome, qui arrive à s’insérer dans le récit de manière harmonieuse et en continuité. Chaque plan semble réfléchi et construit, comme si l’auteur de BD dessinait ses plans sur la pellicule. Le récit est bien écrit, permettant aux réalisateurs de s’autoriser fantaisies narratives et visuelles. La réalité de la prise de vue est transcendée par le regard de deux artistes poètes visuels.

 Poulet aux prunes, la critique du film

Mathieu Amalric et les affres de l’amour

Le personnage principal est incarné par un Mathieu Amalric troublant et troublé, tantôt à fleur de peau, tantôt dur comme la pierre. L’acteur amène à Nasser Ali un vent de folie au travers de son regard immense, son attitude corporelle insuffle une vraie dualité au personnage. L’histoire d’amour manquée est la pierre angulaire du récit, jouant à cache-cache entre les différentes intrigues pour se révéler de manière exacerbée au final. L’émotion suscitée est juste à point, ni trop, ni trop peu.

Les réalisateurs ont su donner à leurs personnages de multiples facettes, des plus sombres aux plus joyeuses. Edouard Baer en ange de la mort et Jamel Debbouze en vendeur / mendiant sont les petits plaisirs décalés de ce film, oscillant toujours entre le grave (la mort, l’amour perdu) et le comique (le fils américanisé, le mendiant moralisateur).

Résumé

Poulet aux prunes est un film à tiroirs atypique, tendre, grave et burlesque, bourré de fantaisie, porté par un Mathieu Amalric tout en émoi. Il a été nominé 12 fois dans de multiples festivals et c’est plus que mérité.

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