Miss Zombie – Festival de Gérardmer 2014

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Miss ZombieMiss Zombie

Japon, 2013
Titre original : Miss Zombie
Réalisateur : Hiroyuki Tanaka
Scénario : Hiroyuki Tanaka
Acteurs : Ayaka Komatsu, Makoto Togashi, Toru Tezuka
Distribution : –
Durée : 1h25
Genre : Epouvante-horreur
Date de sortie : Inconnue

Note : 1,5/5

Programmer Miss Zombie dans un festival tel que le Festival de Gérardmer 2014 était un pari risqué quand on sait qu’il s’agit d’un film poétique, d’avantage esthétique et contemplatif qu’à mouvement. Les fans de d’hémoglobine risquent d’être déçu…  

Synopsis : Un médecin aisé, sa femme et leur fils reçoivent un jour une mystérieuse cage avec, à l’intérieur,
paisiblement assise, une morte vivante. Elle est accompagnée d’une note d’instructions précisant « ne pas lui donner de viande – peut devenir violente » et d’un pistolet au cas où la créature s’en prendrait aux humains. Frottant et nettoyant sans relâche, Miss Zombie devient rapidement la servante docile de cette maison, entraînant au sein de la famille une succession d’événements malheureux et inattendus, causés par la fascination qu’elle exerce sur le jeune fils comme par l’attirance que le père éprouve pour elle.

Miss Zombie

Surenchère esthétique…

Il n’a malheureusement pas été nécessaire d’aller jusqu’au défilé en maillot de bain deux pièces pour comprendre que cette Miss Zombie ne sera pas couronnée Miss Gérardmer par le public du festival tant le film du réalisateur japonais Sabu (son surnom) se complaît dans une surenchère esthétique. Les noirs et blancs sont ultra-saturé, jeux graphiques soignés, entre hautes lumières brûlées et clairs-obscurs mélancoliques, habillages sonores crispants, répétition volontaire des plans et des motifs narratifs. On a le sentiment de regarder un projet d’étudiant de fin d’année d’école d’art. C’est assez imbuvable.

Miss Zombie

Une coquille vide

Alors on ne peut nier que le film est esthétique, mais c’est pour cacher une coquille vide. La question qu’on se pose au final c’est pour quoi faire ? Pour nourrir quelles problématiques ? Au départ, le pitch nous promettait monts et merveilles. Satire sociale où des corps déshumanisés sont mis au service d’une caste aristocratique. Ode à la maternité : celle de Shizuko, la mère, et celle de Sara, la zombie, qui se souvient avoir un jour porté un être vivant dans son ventre. Précarité des liens familiaux et d’une espèce humaine dégénérée : de l’homme ou du zombie, qui est le plus déshumanisé ? Le tout parsemé de piques féministes. Autant de sujets alléchants que Sabu se contente d’effleurer, de brasser grossièrement sans jamais s’y confronter vraiment.

Conclusion

Miss Zombie est un film esthétique mais les qualités du film s’arrêtent là. Absence de rythme, longueurs, scénario inintéressant, c’est très long et ça n’apporte aucune réflexion. À oublier… 

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