Jeanne Captive

Jeanne Captive

France : 2011
Titre original : Jeanne Captive
Réalisateur : Philippe Ramos
Scénario : Philippe Ramos
Acteurs : Clémence Poésy, Thierry Frémont, Liam Cunningham
Distribution : Sophie Dulac Distribution
Durée : 1h30
Genre : Historique , Biopic
Date de sortie : 16 novembre 2011

Présenté au Festival de Cannes 2011, le 3ème film de Philippe Ramos est passé inaperçu. Avec Jeanne Captive, il s’attaque à une figure emblématique de la France en avouant vouloir lui donner un nouveau visage, bien loin de la célèbre guerrière que l’on connaît. Pour interpréter son personnage mystique à l’écran, il offre le premier rôle à la jolie Clémence Poésy. Film intéressant ou craquage de l’année ?

Synopsis : À l’automne 1430, Jeanne d’Arc, prisonnière d’un puissant seigneur du nord de la France, est vendue aux Anglais. Entre les murs qui l’enferment, le temps d’un convoi longeant la mer ou près du bûcher qui la verra périr, des hommes tentent d’approcher cette jeune femme porteuse d’infini.

Jeanne D’Arc, le cinéma nous l’a déjà montrée sous toutes les coutures (Besson, Victor Fleming …). C’est donc en traînant un peu les pieds qu’on va voir Jeanne Captive, en gardant tout de même l’espoir que le réalisateur nous propose quelques chose de nouveau, comme le synopsis nous le promet. En effet, Ramos souhaite mettre en avant, non pas le visage de la guerrière, mais celui, moins connu, de la jeune femme face à Dieu et à la mort. Toute l’intrigue se déroule donc au moment où Jeanne est prisonnière, un peu avant la fin de sa vie. Pas d’action donc. Pas de texte non plus en fait. L’objectif du réalisateur est de nous proposer un film très calme dans lequel les pensées et les émotions sont les maîtres mots. Les acteurs, surtout Clémence Poésy, redoublent d’efforts pour faire passer des émotions à travers le regard et les expressions du visage. Pourquoi pas… mais au final on n’en apprend pas plus et l’ennui pointe le bout de son nez.

Pas qu’ici la violence et l’action nous manquent, mais Ramos aurait vraiment pu nous proposer quelque chose de nouveau. Il passe malheureusement à coté de ses objectifs et ne parvient pas à nous tenir en haleine. Dommage. Clémence Poésy malgré sa beauté naturelle ne peut plus rien pour nous non plus. Son personnage semble bien trop fragile et franchement à coté de la plaque. Il faut dire que le scénario ne lui laisse pas beaucoup de chances de s’exprimer et il manque ce je-ne-sais-quoi pour pouvoir s’identifier à elle. Par ailleurs, on nous présente les hommes qui lui tournent autour comme des miroirs qui reflètent tout ce que l’on peut penser d’elle. En réalité, cet effet est gâché car on ne leur donne pas suffisamment d’importance : il y a présence de personnages secondaires inintéressants et à l’inverse absence de personnages importants lorsque l’on cite Jeanne d’Arc. Les hommes du film nous laissent également sur notre faim. On les voit un bon moment, puis soudain c’est terminé et on n’en entendu plus parler. Quel effet de style se cache là-dessous ?

J’en arrive au scénario bancal et aux autres fautes impardonnables : anachronismes, costumes dignes du spectacle des adultes de la MJC, absence de logique certaine… et les jeux de silences et de regards qui étaient le fondement du film peinent à les effacer. Bref, l’ensemble est mal exploité.

Résumé

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