Hobo with a Shotgun

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Hobo with a Shotgun de Jason Eisener

Hobo with a ShotgunHobo with a Shotgun

USA, Canada : 2011
Titre original : Hobo with a Shotgun
Réalisateur : Jason Eisener
Scénario : Jason Eisener
Acteurs : Rutger Hauer, Molly Dunsworth, Brian Downey
Production : Rhombus Media
Durée : 1h25
Genre : Action
Date de sortie : Prochainement

Réalisation :  [rating:3.5]
Scénario :       [rating:2.5]
Acteurs :         [rating:3.0]
Musique :       [rating:4.0]
Globale :         [rating:3.5]
[five-star-rating]

Hobo with a Shotgun est la dernière adaptation d’une fausse bande-annonce présentée lors du Grindhouse (voir l’article sur Machete), et non la moindre puisque cette bande-annonce a remporté le concours organisé par Quentin Tarantino et Robert Rodriguez. Le film arrive enfin sur nos écrans pour la plus grande joie des fans de ce style si particulier.

Synopsis : Devant l’inaction de la police corrompue d’une ville sans loi dirigée par un gangster nommé Drake et ses deux imbécile de fils, un sans abris décide de se faire justicier. Il se met à tuer sans pitié voleurs, proxénètes et trafiquants de drogue avec son fusil de chasse.

Hobo with a Shotgun de Jason Eisener
Vainqueur du Grindhouse

Après l’excellent Machete en novembre 2010, Hobo with a Shotgun débarque avec la ferme intention d‘en mettre plein la vue aux spectateurs en mal de sensations fortes. Il s’agit du premier long-métrage de Jason Eisener à qui l’on doit le court-métrage Treevenge, un film totalement fou et très bien réalisé présenté au Festival de Gérardmer 2011.

Assumant pleinement son statut de vainqueur du Grindhouse, Hobo with a Shotgun se pointe sans rougir devant le très réussi Machete, bien décidé à faire valoir son statut. Jason Eisener nous propose donc un film totalement délirantrien n’est à prendre au sérieux.

Vengeance !!!

Proposé comme un revenge movie, Hobo with a Shotgun nous fait suivre un SDF spectateur et victime d’une ville totalement folle, laissée entre les mains d’un parrain de la mafia sadique qui se prend pour Dieu. Et notre bon vieux Hobo va encaisser les coups et baisser la tête avant d’enfin avoir droit à une bonne vieille vengeance comme on l’aime. Bien évidemment le spectateur sait que l’homme ne va pas se laisser faire indéfiniment et Jason Eisener prend un malin plaisir à faire trainer en longueur les déboires du SDF, nous laissant patiemment attendre que notre vieillard trouve enfin un fusil de chasse

Hobo with a Shotgun de de Jason Eisener
Une plongée dans les années 70

La réalisation est vintage, Grindhouse oblige, et l’hommage aux films d’exploitation des années 70 est difficile à manquer. On évolue dans un univers déjanté proche de Mad Max avec des loubards idiots, des flics ignobles et corrompus, des prostituées en veux-tu en voilà et des pédophiles déguisés en Père Noël à tous les coins du rue. En fond : une musique rock façon eighties, des décors et effets spéciaux en papier mâché.  Oui Hobo with a Shotgun est bien plus racoleur, bien plus généreux, bien plus imbécile et bien plus sincère que ne l’est Machete.

Jason Eisener nous offre un film à la morale plus que douteuse, avec des acteurs tout droit sortis d’un caniveau. Le bricolage est le maître mot et il n’est même pas caché au spectateur. Hobo with a Shotgun assume donc son statut de vainqueur du Grindhouse et Eisener n’a pas cherché à rendre plus vendeur son film. Le sens du ridicule est utilisé à bon escient et la surenchère ne s’arrête jamais. Les deux tueurs en armure nous offrent le pompon de l’outrance.

Hobo with a Shotgun de de Jason Eisener

Le mauvais goût est donc mis en avant et la réalisation ne laisse rien au hasard : l’image est saturée et ultra colorée et les plans rarement tournés à l’avantage des acteurs. Les dialogues sont dignes d’une publicité Friskas… Notons le dialogue le plus profond du film entre le héros SDF et son amie prostituée : « Tu ne peux pas résoudre tous les problèmes du monde avec un fusil de chasse… » – « C’est tout ce que je sais faire. »

Résumé :

Hobo with a Shotgun est un film délicieux réservé aux fans du Grindhouse et aux nostalgiques des films d’exploitation.  Un film qui se veut bien plus délirant et entier que Machete et qui se regarde avec admiration. Merci Jason Eisener pour ce pur moment de fun.

 

2 Commentaires

  1. Bon, je ne peut plus retenir mes émotions, je dois le crier, ce film est une merveille!
    Il ne cherche aucunement à se prendre pour autre chose que ce qu’il est : une pure tranche de plaisir cinématographique.
    Jason Eisener prend son pied, et ça se ressent en visualisant ce film.Il nous offre ici une œuvre criante de sincérité, comme peut l’être un dessin d’enfant (En y rajoutant un clodo, un shotgun et du talent!)
    Étrangement, ce film m’a marqué. Dès la (magnifique)première scène on sait à quel genre de film on a à faire, pas de mensonges ni de promesses non tenues, on en a pour notre argent (huum … cette fois ci j’achète le dvd!) Aucun relâchement, on est sans cesse étonné par la capacité du réalisateur à nous offrir ce que l’on veut voir (-Naaaan il va pas faire ça quand même? – Et ben si! En pire!). Me concernant, ce film a été un réel cadeau du ciel, j’ai savouré chaque scène comme un bon hamburger maison (bien gras comme j’aime).
    Jason Eisener serait-il l’enfant des studios Troma, dont on peut ressentir une forte influence? En tous cas il fait revivre ce genre avec talent et ingéniosité, avec un Rutger Hauer au top.
    Bon j’arrête là, sinon je vais faire comme le fils de Drake dans le film, je vais jouir dans mon froc =)
    Merci Jason. (Et merci Julien pour cette critique!)

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