Lieu : Grand Palais (Paris) du 27 au 14 Juin 2015
Commissaires : Thierry Frémaux et Jacques Gerber
Le cinéma s’invente, se réinvente et se redécouvre aussi. Jamais démodé ou en panne d’idée, le travail sur l’image ne manque pas d’inspiration. La preuve en est sur ce parcours d’exposition. Au Grand Palais jusqu’au 14 juin, le public pourra découvrir l’inventivité et l’évolution d’une technique qui s’assembla pour la première fois à Lyon.
Tout d’abord à travers l’histoire de la famille Lumière, famille Lyonnaise vouée à l’innovation et l’industrialisation de la pellicule photographique. Puis étape par étape, il sera donné d’étudier l’évolution des appareils de capture photographique. Le Phonoscope, le Zoopraxiscope, le kinétoscope… sont les ancêtres du fameux cinématographe, premier appareil de capture et de diffusion du mouvement; production en muet et noir et blanc. C’est avec cet appareil que Louis Lumière tournera, en 1895, la première séquence cinéma de l’histoire: la sortie d’usine. Une séquence revisitée dans les conditions de l’époque par six réalisateurs (Dolan, Sorrentino et Almodovar entre autres) et diffusée pour le plus grand plaisir des amateurs.
Une fois le succès du cinématographe avéré à travers le monde, l’exposition présentera les courtes oeuvres des premiers pionniers du cinéma, Alexandre Promio, George Méliès bien sûr mais aussi Laurie Dickinson. La suite du parcours de l’exposition est plus désordonnée. Les tâtonnements des premiers ingénieurs laissent place aux innovations diverses et variées qu’a connu cet art depuis l’invention du cinématographe et de la pellicule 35mm : le passage à la couleur, les essais photographiques 3D, les détournements et les dernières avancées techniques.
Redécouvrir les premiers moments de cette aventure concrétise dans les esprits les deux décennies de passion et d’innovation qui ont été nécessaire pour atteindre la technique utilisée aujourd’hui. En guise de clôture chronologique, la diffusion rare d’un documentaire méconnu « Side by side » réalisé par l’acteur Keanu Reeves (critique). Un travail exhaustif d’une durée de 1 heure 40 sur l’abandon progressif de la pellicule 35 mm pour le numérique et ses conséquences sur toute la chaîne de production cinématographique. De quoi terminer en 7 millions de pixels cette épopée fantastique.
