End of Watch

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afficheEnd of Watch

États-Unis : 2012
Titre original : –
Réalisateur : David Ayer
Scénario : David Ayer
Acteurs : Jake Gyllenhaal, Michael Peña, America Ferrera
Distribution : Metropolitan FilmExport
Durée : 1h48
Genre : Drame, Thriller
Date de sortie : 14 novembre 2012

Globale : [rating:3][five-star-rating]

Le nouveau film de David Ayer (à qui on doit le scénario de Training Day rien que ça) sort en catimini cette semaine sur une faible combinaison de salles. Il met en scène Jake Gyllenhaal et Michael Peña en duo de flics dans une histoire qui traite plus d’amitié fraternelle que d’autre chose. Le résultat reste mitigé…

Synopsis : Chaque jour, Brian Taylor et Mike Zavala, jeunes officiers de police, patrouillent dans les rues les plus dangereuses de Los Angeles. À travers les images filmées sur le vif, on découvre leur quotidien sous un angle jamais vu. Du danger partagé qui forge la fraternité à la peur et aux montées d’adrénaline, c’est une fascinante plongée au cœur de leur vie et d’un quartier, une histoire puissante sur l’amitié, la famille, l’honneur et le courage.

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Rise and fall

Passée toute autre considération, ce qui choque le plus est le parti pris de la mise en scène qui parie sur le direct footage plutôt que la caméra traditionnelle. Si pour le cinéma d’horreur le procédé devient courant, il est en revanche assez inédit dans un autre genre. Le réalisateur légitime son choix dans l’histoire par le personnage de Jake Gyllenhaal qui décide avec son collègue de porter une micro caméra comme témoin de sa vie de flic et ça ne mène à rien d’autre scénaristiquement parlant, si ce n’est fatiguer le spectateur. Ce choix est non seulement perturbant mais finalement extrêmement pénible, le tout est hyper vomitif surtout lors des scènes d’actions, illisibles (malgré une très bonne scène d’introduction). Comme dans le récent Chronicle, le postulat de départ de faire suivre l’action à la deuxième personne (donc par un personnage ou grâce à la caméra fixe de Brian) est mis à mal par certains plans filmés très cinéma -on pense en particulier aux images de la ville par hélicoptère- et par la présence parfois d’une 3e personne fictive qui filmera l’action. On se dit que quitte à employer cette technique de film « brut » autant ne pas tricher ce qui est clairement le cas ici !

Côté histoire, dans un premier temps on a la désagréable sensation de se retrouver devant un film faisant l’apologie de la police, avec les gentils cowboys face aux méchants de la pègre, sentiment qui heureusement va s’effacer par la suite, mais le film reste trop manichéen, suivant l’ascension du duo de leur glorieuse carrière vers leur chute. La grande force vient justement de ces deux personnages pour lesquels on ressent au fur et à mesure une grande empathie, grâce à de nombreuses parenthèses sur leurs vies, leurs conversations routinières, et sur l’amour fraternel qui en ressort. Autre point intéressant le milieu de la police va devenir paradoxalement addictif, on se passionne pour ce qui va arriver ensuite au gré des missions. Malheureusement ça reste trop léger pour en faire un grand film, mais la bonne nouvelle c’est que les qualités de End of Watch compensent assez largement ses défauts, offrant au final une oeuvre divertissante à défaut de plus.

Résumé

End of Watch demeure un film très américain et souvent très cliché sur le monde de la police car trop manichéen. Totalement desservi par une mise en scène proche du brouillon, le métrage de David Ayer a tout de même des points forts : son duo de flics en empathie totale avec le spectateur, une vraie histoire d’amitié, et un jeu de pistes plutôt addictif dans l’univers de la police. Pas un grand film mais plutôt distrayant.

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