Downton Abbey Saison 3 Episode 8

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Final de la troisième saison, ce 8e épisode de Downton Abbey relève un peu le niveau de ces prédécesseurs sans pourtant faire de miracles. Dommage, une fin plus convaincante aurait aidé à effacer quelques-uns des nombreux défauts de cette saison.

Le traditionnel match de cricket annuel se prépare et alors que Downton devrait être en ébullition « l’incident » entre Thomas et James refait surface et occupe tous les esprits. Si certains sont outrés, d’autres comme Mrs O’Brien profite de l’occasion pour prendre une revanche. En poussant James à reporter les faits à Mr Carson, elle espère ainsi pouvoir se débarrasser de Thomas. Mais tel est pris qui croyait prendre puisque le jeune homme bénéficie de la magnanimité de Robert et finit même par prendre du galon.

On aurait voulu un peu plus de panache pour ponctuer cette saison en demi-teinte, malheureusement ce 8e épisode nous laisse sur notre faim. Si certaines intrigues sont bien trouvées, d’autres complètement superficielles viennent alourdir un scénario un peu laborieux.

Thomas n’est pas au bout de ses peines. Après ses avances faites à James et le rejet de celui-ci, il apprend que l’objet de son affection veut à présent porter plainte contre lui – au début du siècle dernier, l’homosexualité était considérée comme une hérésie punie par la loi -. Le retour de Mr Bates va, contre toute attente, joué en sa faveur. Apprenant que Mrs O’Brien est derrière la volonté de James de porter préjudice à Thomas, l’ancien prisonnier va s’en référer à Mr Carson puis à Robert afin de sauver le jeune homme. Si on ne peut que se réjouir de voir Mrs O’Brien retrouver le venin qu’elle semblait avoir perdu, les manœuvres de Mr Bates semblent bien trop complexes et peu justifiées – Mrs Bates et Thomas se haïssent – pour trouver une légitimité scénaristique. Mais le désarroi puis la résignation de Thomas sont palpables et l’intrigue finit tout de même par piquer un certain intérêt chez le téléspectateur.

En revanche, la venue de Rose (Lily James, Secret Diary of a Call Girl), la petite nièce d’Isobel est une tentative loupée de mettre du piment dans la vie de la matriarche. À défaut de retrouver les bons mots de Maggie Smith qui avaient largement contribué au succès de la série, les scénaristes ont tenté de tirer un effet comique du choc des générations – une senior rigide et une adolescente débridée – mais ne parviennent qu’à mettre en place une histoire plutôt irritante. En outre au-delà de ce raté finalement bénin, persiste un défaut qui a pesé lourd sur cette saison : l’inconsistance du personnage de Robert. Autrefois chaleureux et compréhensif, le chef de la famille Crawley a été dépeint cette année comme un homme tour à tour borné ou intolérant puis selon les situations faisant soudainement preuve d’une grande indulgence – comme ici avec l’histoire de Thomas – pour revenir à un entêtement souvent poussif. Ces changements de comportement n’ont eut pour seul but que de créer des conflits au sein de la famille Crawley, malheureusement avoir une seule source de contestation était un pari risqué et transformer un personnage de la sorte une maladresse scénaristique difficilement pardonnable.

Espérons que l’épisode spécial de Noël saura relever le niveau et amorcer une quatrième saison sous de meilleurs auspices que l’impression d’ennui que ces 8 épisodes nous ont laissée

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