Critique : Backcountry

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Backcountry afficheBackcountry

Canada, 2014
Titre original : –
Réalisateur : Adam MacDonald
Scénario : Adam MacDonald
Acteurs : Missy Peregrym, Jeff Roop, Eric Balfour
Distribution : –
Durée : 1h35
Genre : Thriller, Epouvante-horreur
Date de sortie : 15 mars 2000

Note : 4/5

Ce premier long-métrage de Adam MacDonald est une petite perle indépendante, un thriller très angoissant et subtil comme on n’en voit pas si souvent et ne devrait pas vous laisser indifférent…

Synopsis : Un couple part seul en weekend à la montagne. Après un contact bizarre avec un étranger pendant leur première nuit de camping, le couple ne semble plus en sécurité, mais quelque chose plus effrayante ronde les parages… Au milieu de nul part ils vont devoir affronter leurs peurs et leur relation.

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Le couple parfait ?

Alex (Jeff Roop) emmène Jenn (Missy Peregrim) dans une petite escapade en amoureux à la montagne pour lui montrer la forêt de son enfance et une rivière très spéciale, «l’endroit plus beau au monde» selon-lui. J’aurais bien aimé voir ce paysage aussi, dommage qu’il ne soit pas dans le film ! (Ah ! Spoilers ?). Quand le couple essaie de profiter de sa première nuit en camping, l’angoisse frappe à la porte. À partir du moment où ils rencontrent Brad (Eric Balfour – Six Feet Under), le film nous transmet le doute… Est-ce qu’on devrait se préoccuper de Brad, un homme qui paraît connaître mieux la forêt qu’Alex et qui drague Jenn juste pour le taquiner, ou est-ce qu’il y a autre chose plus effrayante dans les bois ? Ce qui est drôle ici, c’est l’attitude de l’homme quand il se retrouve dans la nature inconnue. Il redevient primitif voire macho et quand il se sent attaqué, se bat au maximum pour sauver sa fiancée. Très drôle même car Alex est présenté comme la « femme » dans leur relation, c’est pour ça qu’il essaie de se masculiniser et de prendre des décisions – très bêtes, ses décisions – au milieu d’un nulle part qu’il est supposé connaître.

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Le pauvre méchant ours

Bon, tout ça pour vous dire qu’il y a une bête qui les suit depuis le moment où ils sont arrivé à la montagne. Non, ce n’est pas Brad, c’est un ours. Tout au long du film on a quelques signes qui nous font comprendre qu’Alex a une intention en tête en voulant montrer la rivière à Jenn et fera tout pour que le week-end soit parfait (en décidant de ne pas emmener une carte avec eux ou de laisser le portable de Jenn dans leur voiture)… Mais est-ce que Jenn a vraiment envie d’être là avec lui ? N’aurait-elle pas un mot à dire à tout ça ? Quand Alex voit une empreinte de pattes d’ours au sol et répond que tout va très bien lorsque Jenn lui demande si tout va bien, c’est alors que l’on sait que… «non, tout va très très mal, retournez à la voiture, s’il vous plaît.» La panique s’installe, le stress, l’angoisse et le gore. Oh oui, le gore, désagréable mais quand même nécessaire. On a aussi des retournements impressionnants dans la performance de Missy Peregrim. Jenn prend finalement des décisions et son instinct de survie est parfaitement interprété. L’image est belle, les plans sont biens travaillés, le paysage est magnifique, les moments de silence et la bande son à la It Follows et Maniac sont simplement parfaits.

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Conclusion

Ce film, présenté au Festival International de Toronto, date de 2014 et n’est actuellement disponible en DVD qu’en Angleterre sous le titre de Blackfoot Trail, sans date de sortie en France pour l’instant. Si vous avez aimé The Reef ou Black Water de Andrew Traucki, ce film pourra vous plaire. Bravo aux Frères Lumière pour la bande son, je l’ai écouté pendant l’écriture de cette critique, merci pour l’inspiration !

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