César 2016 : le palmarès complet

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Le Festival de Cannes 2015 est très largement représenté parmi les lauréats, avec une majorité de prix remis à des films révélés dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs. Si Philippe Faucon a raté la nomination comme meilleur réalisateur, cela ne l’a pas empêché de recevoir un très mérité César du meilleur long-métrage, auxquels s’ajoutent les trophées de l’adaptation et de l’espoir féminin pour Zita Hanrot. Il est le onzième à faire le doublé avec le Prix Louis-Delluc. Quatre César encore pour Mustang de Deniz Gamze Egüven ; premier film, scénario (co-écrit avec Alice Winocour, réalisatrice de Maryland, absent des citations), musique et montage. Premier César, enfin, pour Arnaud Desplechin après onze citations non transformées avant la cérémonie de ce soir, récompensé du prestigieux prix du meilleur réalisateur, seul prix pour Trois souvenirs de ma jeunesse malgré onze nominations. Au total, sept films de la Quinzaine avaient obtenu des citations, dont un court-métrage.

La sélection officielle n’est pas oubliée via Vincent Lindon, enfin primé pour dans La Loi du marché (5 défaites avant la victoire, tout comme Leonardo di Caprio aux prochains oscars 🙂 après le prix à Cannes et via le film d’ouverture La Tête haute d’Emmanuelle Bercot, récompensé à deux reprises pour ses acteurs, le débutant Rod Paradot et Benoît Magimel qui surprend en battant l’ultra favori Michel Fau pour Marguerite, primé tout de même quatre fois (comme Mustang) avec le deuxième César de Catherine Frot, près de quinze ans après le premier en second rôle et les prix techniques attendus (décors, costumes, son). Les deux films primés dans la case animation sont, côté longs, l’immonde Le Petit Prince révélé hors-compétition et côté courts, Le Repas dominical, en lice pour la Palme d’or. Enfin, belle surprise, méritée, avec le seul autre prix pour un film de la compétition long-métrage attribué à Christophe Offenstein pour Valley of Love de Guillaume Nicloux.

César du meilleur espoir féminin pour Je vais bien, ne t’en fais pas, Mélanie Laurent est à nouveau récompensée pour son documentaire écolo et citoyen, Demain. Alejandro Gonzalez Inarritu est primé pour la première fois avec Birdman, oscar du meilleur film l’an dernier. Et The Revenant l’an prochain ?

Aucune récompense pour Dheepan (oh, dommage…), marquant la première fois depuis Un héros très discret qu’un film de Jacques Audiard repart totalement bredouille. Un seul autre film nominé dans la catégorie du meilleur film n’obtient aucun César : Mon Roi de Maïwenn, lui aussi présentéen compétition à Cannes. La danoise Sidse Babett Knudsen succède à l’américaine Kirsten Stewart dans la catégorie du second rôle, espérons que cela nous permettra de la revoir régulièrement dans des productions françaises. Enfin, jolie surprise dans la catégorie de la photo avec la victoire de Christophe Offenstein (co-réalisateur au passage de Comment c’est loin avec Orelsan) pour Valley of love, d’autant plus ianttendue que le film n’était autrement nommé que pour son duo de vedettes Depardieu/Huppert.

Le palmarès complet

  • Meilleur film : Fatima de Philippe Faucon
  • Meilleur réalisateur : Arnaud Desplechin pour Trois souvenirs de ma jeunesse
  • Meilleure actrice : Catherine Frot dans Marguerite
  • Meilleur acteur : Vincent Lindon dans La Loi du marché
  • Meilleure actrice dans un second rôle : Sidse Babett Knudsen dans L’Hermine
  • Meilleur acteur dans un second rôle : Benoît Magimel dans La Tête haute
  • Meilleur scénario original : Mustang – Deniz Gamze Ergüven et Alice Winocour
  • Meilleure adaptation : Fatima – Philippe Faucon, d’après Prière à la lune de Fatima Elayoubi
  • Meilleur film étranger : Birdman d’Alejandro Gonzalez Inarritu (Etats-Unis)
  • Meilleur documentaire : Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent
  • Meilleur premier film : Mustang de Deniz Gamze Ergüven
  • Meilleur long-métrage d’animation : Le Petit Prince de Mark Osborne
  • Meilleur espoir féminin : Zita Hanrot dans Fatima
  • Meilleur espoir masculin : Rod Paradot dans La Tête haute
  • Meilleure musique : Mustang – Warren Ellis
  • Meilleure photo : Valley of Love – Christophe Offenstein
  • Meilleur montage : Mustang – Mathilde Van De Moortel
  • Meilleurs décors : Marguerite – Martin Kurel
  • Meilleurs costumes : Marguerite – Pierre-Jean Larroque
  • Meilleur son : Marguerite – François Musy et Gabriel Hafner
  • Meilleur court-métrage : La Contre-allée de Cécile Ducrocq
  • Meilleur court-métrage d’animation : Le Repas dominical de Céline Devaux

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