Arras Film Festival 2015 : Angélique, Irlande et braquages…

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Arras film festival 2015 affiche

 

À partir de ce vendredi 6 et jusqu’au 15 novembre plusieurs dizaines de longs-métrages seront présentés au Arras Film Festival dont une compétition de longs-métrages européens qui sera départagée par un jury réunissant la réalisatrice française Laetitia Masson, les acteurs français Antoine Chappey, Salomé Stévenin et Malik Zidi et le réalisateur slovène Boris Petkovic. Des avant-premières parfois très prestigieuses (007 Spectre, le nouveau Bond) ou très en avance (comme Legend, portrait des frères jumeaux criminels Krays interprétés tous les deux par Tom Hardy, qui ne sort qu’en janvier) sont à découvrir pendant ces quelques dix jours de cinéma dans le Nord.

 

Deux invités d’honneur cette année la 16e édition de ce festival : le réalisateur irlandais Jim Sheridan (avec Au nom du Père, Brothers, In America, My Left foot, The Boxer et The Field) dans le cadre d’un focus «l’Irlande, d’un conflit à l’autre» mais aussi l’interprète de la mythique saga Angélique qui a longtemps accompagné nos soirées et après-midi sur le petit écran, l’actrice Michèle Mercier, née en… hier, quoi. La rétrospective qui lui est consacrée inclut dont trois aventures de l’héroïne créée par Anne Golon mais aussi des représentants de son joli parcours italien (Casanova 70 , Il Giovedi, Les Monstres, Les Trois Visages de la peur) ou Tirez sur le pianiste de François Truffaut (test bluray).

michele-mercier

Une thématique «Braquages en tous genres» permettra d’apprendre à gagner un peu d’argent en toute illégalité pour s’offrir un passe festival à 60 euros sans frauder. Mais attention, en général, le crime ne paie pas, en tout cas, pas longtemps… «La Grande Guerre à l’écran» revient sur la guerre de 14-18 en quatre longs-métrages dont l’inédit d’animation Cafard de Jan Bultheel qui sort en salles le 9 décembre et de grands classiques du cinéma et films restaurés sont au programme ainsi que des Ciné-Concerts autour de L’Homme d’Aran de Robert Flaherty (1934) et de Une Page de gloire de Léonce Perret (1915), accompagnés par Jacques Cambra.
Soirée d’ouverture ce vendredi à 19h30 (mais attention, les séances ont déjà commencé) avec l’avant-première
 du film Le Grand Jeu
 de Nicolas Pariser avec Melvil Poupaud, André Dussollier et Clémence Poésy 

en présence de l’équipe.

 

Compétition européenne :

  • The Culpable (Verfehlung) de Gerd Schneider (Allemagne)

La vie et la foi de Jakob, aumônier catholique dans une prison d’état, est profondément bouleversée lorsqu’il apprend que son supérieur hiérarchique et meilleur ami est soupçonné d’abus sexuel sur des mineurs. Il va alors mener une enquête pour essayer de le disculper. Un drame intense qui propose une vision inédite sur un sujet difficile mais crucial. Première française à Arras.

  • The Fencer (Miekkailija) de Klaus Härö (Finlande)

Estonie, 1952. Endel, un champion sportif pourchassé par la police politique de Staline, se cache dans une petite ville sous une fausse identité. Il se réconforte en initiant un groupe d’enfants à l’escrime, mais bientôt son passé finit par le rattraper. Une leçon de vie et d’amour dans un monde où règnent la dénonciation et la répression.

  • Home Care (Domaci pece) (République Tchèque) de Slavek Horak

Vlasta, la cinquantaine, est une infirmière à domicile qui ne ménage ni son temps, ni son énergie pour ses patients et sa famille. Un accident survient et sa vie soudain bascule. Elle, si dévouée, pourra-t-elle maintenant compter sur les autres ? Un film sincère et touchant qui aborde la maladie avec humour et délicatesse.

  • Memories of the wind (Rüzgârin Hatiralari) d’Ozcan Alper (Turquie)

En 1943, le gouvernement turc, allié de l’Allemagne nazie, mène une répression brutale contre ses opposants politiques. L’un d’eux, l’Arménien Aram, se cache dans la montagne chez un paysan et tombe amoureux de sa jeune épouse. Elle aussi, semble rêver d’évasion. Un film mélancolique aux images superbes sur l’enfermement, la mémoire et l’oubli.

  • 1944 d’Elmo Nüganen (Estonie)

1944. Alors que l’Armée Rouge gagne du terrain sur les lignes allemandes, de nombreux jeunes estoniens, pris en étau, ont été contraints de rejoindre l’un des deux camps. Dans ce combat qui n’est pas le leur, ils feront la guerre à leurs propres frères. Une grande fresque spectaculaire qui mêle avec objectivité l’intime et le collectif.

  • The Red Spider (Czerwony pajak) de Marcin Koszalka (Pologne)

Au milieu des années 1960, à Cracovie, un étudiant en médecine, Karol fait la connaissance de celui qu’il pense être le mystérieux assassin recherché par la police. Attirés l’un par l’autre, les deux hommes finissent par se lier d’une amitié complexe et dangereuse. Une saisissante plongée dans la Pologne de l’ère communiste qui s’inspire de faits divers réels.

  • Thirst (Jajda) de Svetla Tsotsorkova (Bulgarie)

Dans un petit village bulgare, une famille a besoin d’eau pour sa laverie. Or, cet été-là, la canicule risque de mettre à mal leur affaire. Ils font appel à un sourcier et à sa fille pour résoudre le problème. Mais de la sécheresse à l’aridité des sentiments, il n’y a qu’un pas. Une tragédie des émotions et du désir dans un monde qui a soif d’amour et de tendresse.

  • Virgin Mountain (Fusi) de Dagur Kári (Islande)

Fusi, 43 ans, n’est jamais vraiment sorti de l’adolescence. Obèse et timide, il vit toujours chez sa mère. Sa rencontre avec Sjofn, une jeune femme énergique qui croule sous les problèmes, va bouleverser ses habitudes et lui permettre enfin de grandir. L’ouverture au monde d’un homme dont la corpulence n’a d’égal que sa candeur.

  • What’s between us (Unter der Haut) de Claudia Lorenz (Suisse)

Alice et Frank, 18 ans de mariage, emménagent avec leurs trois enfants dans une nouvelle maison. Alors que le quotidien reprend son cours, Alice sent que quelque chose chiffonne Frank. Il s’ouvre lentement, mais plus il se livre, moins Alice ne veut connaître cette vérité. Une œuvre forte qui dépeint avec justesse la dignité blessée d’une femme.

Le reste de la programmation

Avant-premières

  • 007 Spectre de Sam Mendes (Etats-Unis/Grande-Bretagne)
  • Argentina de Carlos Saura (Argentine/Espagne)
  • Arrêtez-moi là de Gilles Bannier (France), avec Reda Kateb et Léa Drucker
  • Les Chevaliers blancs de Joachim Lafosse (Belgique/France), avec Vincent Lindon, Louise Bourgoin, Valérie Donzelli et Reda Kateb
  • Demain, documentaire de Cyril Dion et Mélanie Laurent (France)
  • Dofus – Livre 1 : Julith, animation de Jean-Jacques Denis et Anthony Roux (France)
  • Encore heureux de Benoît Graffin, avec Sandrine Kiberlain, Edouard Baer, Bulle Ogier et Benjamin Biolay (France)
  • En mai fais ce qu’il te plaît de Christian Carion (France)
  • Et ta sœur de Marion Vernoux (France), avec Virginie Efira, Géraldine Nakache et Grégoire Ludig
  • La Fille du patron de et avec Olivier Loustau (France), et Christa Théret, Florence Thomassin
  • Francofonia, le Louvre sous l’occupation de Alexandre Sokourov (France), avec Louis-Do de Lencquesaing
  • Le Goût des merveilles d’Éric Besnard (France), avec Virginie Efira, Benjamin Lavernhe et Hiam Abbass
  • L’Humour à mort, documentaire de Daniel et Emmanuel Leconte (France)
  • Je ne suis pas un salaud d’Emmanuel Finkiel (France), avec Nicolas Duvauchelle, Mélanie Thierry et Driss Ramdi
  • Je suis un soldat de Laurent Larivière (France), avec Jean-Hugues Anglade et Louise Bourgoin
  • Je vous souhaite d’être follement aimée d’Ounie Lecomte (France), avec Céline Sallette
  • Legend de Brian Helgeland (Grande-Bretagne)
  • Mia Madre de et avec Nanni Moretti (Italie), et avec Margherita Buy et John Turturro
  • Mon maître d’école, documentaire d’Emilie Thérond (France)
  • Strictly Criminal (Black Mass) de Scott Cooper, avec Johnny Depp, Joel Edgerton et Benedict Cumberbatch
  • Les Suffragettes de Sarah Gavron (Grande-Bretagne), avec Carey Mulligan, Helena Bonham Carter, Anne-Marie Duff, Brendan Gleeson et Meryl Streep
  • Taj Mahal de Nicolas Saada (France), avec Stacy Martin, Louis-Do de Lencquesaing et Gina McKee
  • Une Histoire de fou de Robert Guédiguian, avec Syrus Shahidi, Simon Abkarian, Ariane Ascaride et Grégoire Leprince-Ringuet
  • La Vie est belge de Vincent Bal (Belgique)
  • La Vie très privée de Monsieur Sim de Michel Leclerc (France), avec Jean-Pierre Bacri, Mathieu Amalric, Isabelle Gélinas, Vimala Pons et Valeria Golino

Cinémas du monde

  • Au-delà des montagnes de Jia Zhangke (Taïwan)
  • À peine j’ouvre les yeux de Leyla Bouzid (Tunisie)
  • Chala, une enfance cubaine (Conducta) d’Ernesto Daranas (Cuba)
  • El Cinco (El 5 de talleres) d’Adrián Biniez (Argentine)
  • Ixcanul – Le Volcan de Jayro Bustamante (Guatemala)
  • Nahid de Ida Panahandeh (Iran)

Découvertes Européennes

  • A Perfect day de Fernando Leon de Aranoa (Espagne), avec Benicio Del Toro, Tim Robbins, Mélanie Thierry et Olga Kurylenko
  • À une heure incertaine (A Huma Hora Incerta) de Carlos Saboga (Portugal), avec Joana Ribeiro et Grégoire Leprince-Ringuet
  • Accused (Lucia de B.) de Paula van der Oest (Pays-Bas)
  • Les Amitiés invisibles (Die Lügen der Sieger) de Christoph Hochhäusler (Allemagne)
  • Béliers (Hrútar) de Grimur Hakonarson (Islande)
  • Ce sentiment de l’été de Mikhaël Hers (Allemagne/France), avec Anders Danielsen Lie et Judith Chemla
  • Dough de John Goldschmidt (Grande-Bretagne), avec Jonathan Pryce
  • My Skinny sister (Min lilla syster) de Sanna Lenken (Suède)
  • Le Nouveau de Rudi Rosenberg (France), avec Rephaël Ghrenassia et Max Boublil
  • Tempête de Samuel Collardey (France)
  • Une Seconde chance (En chance til) de Susanne Bier (Danemark), avec Nikolaj Coster-Waldau, Ulrich Thomsen, Nikolaj Lie Kaas et Maria Bonnevie
  • You’re ugly too de Mark Noonan (Irlande), avec Aidan Gillen

« Visions de l’Est », section pour découvrir le meilleur des cinémas d’Europe Centrale et Orientale, primés dans les festivals internationaux, grands succès au box-office de leur pays, films d’auteurs reconnus

  • The Beat of love (Utrip Ljubezni) de Boris Petkovic (Slovénie)
  • Koza d’Ivan Ostrochovsky (Slovaquie)
  • La Montagne magique, animation d’Anca Damian (Roumanie)
  • No one’s child (Nicije dete) de Vuk Rsumovic (Serbie)
  • Silent Sonata (Circus Fantasticus) de Janez Burger (Slovénie)
  • Soleil de plomb (Zvizdan) de Dalibor Matanic (Croatie)
  • Le Trésor (Comoara) de Corneliu Porumboiu (Roumanie)
  • The Tree (Drevo) de Sonja Prosenc (Slovénie)
  • Why me ? (De ce eu ?) de Tudor Giurgiu (Roumanie)

Braquages en tous genres (par ordre chronologique)

  • Quand la ville dort (John Huston, Etats-Unis, 1950)
  • De l’or en barres (Charles Crichton, Grande-Bretagne, 1951)
  • Du Rififi chez les hommes (Jules Dassin, France, 1955)
  • L’Ultime Razzia (Stanley Kubrick, Etats-Unis, 1956)
  • Le Pigeon (Mario Monicelli, Italie, 1958)
  • Mélodie en sous-sol (Henri Verneuil, France, 1963)
  • Faites sauter la banque (Jean Girault, France, 1964)
  • Sept hommes en or (Marco Vicario, Italie, 1965)
  • L’Affaire Thomas Crown (Norman Jewison, Etats-Unis, 1968)
  • L’Or se barre (Peter Collinson, Grande-Bretagne, 1969)
  • Le Cercle rouge (Jean-Pierre Melville, France, 1970)
  • La Grande attaque du train d’or (Michael Crichton, Grande-Bretagne, 1978)

Irlande, d’un conflit à l’autre (par ordre chronologique)

  • Huit heures de sursis (Carol Reed, 1947)
  • La Fille de Ryan (David Lean, 1970)
  • The Crying Game (Neil Jordan, 1992)
  • Au nom du père (Jim Sheridan, 1993)
  • Michael Collins (Neil Jordan, 1996)
  • The Boxer (Jim Sheridan, 1997)
  • Le Général (John Boorman, 1998)
  • Bloody Sunday (Paul Greengrass, 2002)
  • Omagh (Pete Travis, 2003)
  • Le Vent se lève (Ken Loach, 2006)
  • Hunger (Steve McQueen, 2008)
  • La Guerre de l’ombre (Kari Skogland, 2008)
  • Shadow Dancer (James Marsh, 2012)
  • ‘71 (Yann Demange, 2014)

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